ACTUALITÉS
LE GROUPE
Colunia c'est du jazz...
...et pas que !
Les influences de musiques traditionnelles et classiques s'entremêlent dans les compositions magnifiées par la présence d'un nouveau type de harpe appelé harpe chromatique; instrument naissant, qui ouvre de nouvelles possibilités, à découvrir absolument !
Les quatre musiciens de Colunia vous emmènent dans un voyage aux multiples couleurs, aux grés de compositions, d'improvisations, et dévoilent une atmosphère chaleureuse, ludique et subtile...
Historique
Fin 2013, Emilie et Florian rassemblent un quartette autour de la harpe avec Rémi Allain à la contrebasse et Ludovic Ernault aux saxophones. Une des compositions d'Emilie "Colunia" donne son nom au groupe.
Le groupe fait ses débuts en cafés-concerts et est rapidement soutenu par le Pannonica. A partir de janvier 2015, Colunia est accompagné par Trempolino et le CRDJ (Comité Régional de Diffusion du Jazz dans les Pays-de-la-Loire), au sein du dispositif Artistes en scène et Gweltaz Hervé prend la relève de Ludovic aux saxophones.
Colunia se rapproche d’un autre groupe Nantais, la Baronne Bleue, et initie une collaboration qui aboutit rapidement à la création du collectif «Spatule».
Colunia continue de se produire régulièrement, avec des temps forts et commence à développer des actions culturelles. La saison 2016-2017 débute par une tournée régionale qui mène notamment Colunia au Jardin de Verre de Cholet, au petit théâtre de Pouancé, à l’Espace en Retz de Machecoul et à la Cité des Congrès de Nantes, Auditorium 2000 (Jazz en Phase). A l’automne 2017, le groupe joue dans le cadre de la saison culturelle de Pont Saint-Martin et du Théâtre de Saint-Nazaire, Scène nationale. Début 2018, Emeric Chevallier remplace Rémi à la contrebasse et l’aventure continue : Colunia part pour une tournée estonienne puis est retenu pour le dispositif Traverses proposé par Musique et Danse en Loire-Atlantique, ce dispositif vise à faire émerger et à accompagner la création et la diffusion en partenariat avec 8 salles du département 44.
VIDÉOS
"Atukaradani" (అటు కారాదని) - COLUNIA feat. Akkarai S. & Udupa G.
La harpe chromatique à cordes alignées est un instrument nouveau, mis au point il y a une quinzaine d'année par le luthier breton Philippe Volant. La particularité de cette harpe réside dans le fait qu'elle possède les douze notes d'une octave au lieu de huit habituellement présentes sur les harpes celtiques et les harpes à pédales dites harpes diatoniques. Ces dernières utilisent respectivement un mécanisme de levier et de pédales afin de régler l'accord désiré et d'accéder aux notes manquantes.
L'évolution de l'apprentissage de la harpe depuis les années 70 avec l'introduction de la harpe
celtique dans les conservatoires et les écoles de musique a permis de populariser l'apprentissage
de la harpe. Avec cela, est née l'ambiguïté de l'instrument celtique déconnecté de son contexte
traditionnel. Alors que certains préservent la tradition d'origine de l'instrument, d'autres, ayant
souvent eu une formation plus hybride en terme de style s'essayent à de nouveaux répertoires et
tentent de s'inscrire dans le paysage musical actuel.
L'évolution des musiques au cours du vingtième siècle rend difficile l'exécution de certains morceaux
sur harpe diatonique, en particulier pour les styles jazz et les musiques improvisées qui nécessitent un
rapport instantané entre l'oreille du musicien et son instrument. La pratique des musiciens actuels tend
aussi à se diversifier et il n'est pas rare de voir des musiciens issus d'un style partager des expériences
et s'ouvrir à d'autres styles.
Cette ouverture peut être freiné chez les harpistes car alors même que la harpe diatonique est un instrument
dit "harmonique", elle n'est pas optimisée pour ce rôle puisque qu'elle nécessite des mécanismes intermédiaires.
La harpe chromatique, quant à elle, permet une adaptation rapide à n'importe quel contexte harmonique, de
naviguer facilement entre les tonalités, et possède donc cette capacité d'ouverture que peut avoir les
instruments comme le piano par exemple.
Encore trop peu connue, elle est pourtant susceptible d'apporter des solutions à une génération de musiciens qui
souhaitent s'enrichir au-delà de barrières stylistiques, et aider la harpe à accroître sa visibilité auprès de différents
publics dans le paysage musical actuel.
La fondation de France et ses experts musicaux sous la houlette de JP Holstein, compositeur et directeur de conservatoire de Paris, ont été convaincus par le potentiel de cet instrument et ont accordé une bourse « déclics jeunes » en 2010 à Émilie Chevillard pour l'acquisition, l'apprentissage et le développement de cet instrument.